dimanche 27 janvier 2008

Si pres, si loin...

Le golfe d'Aqaba fait cohabiter quatres pays dans un mouchoir de poche (http://www.quid.fr/monde.html?mode=detail&iso=jo&style=gmap&id=50664&gmaptype=2&gmzf=13). La Jordanie a une frontiere terrestre avec l'Arabie Saoudite et Israel, une maritime avec l'Egypte. Israel est le pays des fantasmes. Beaucoup de Palestiniens ou de descendants de palestiniens vivent a sa portee, a a peine 5 minutes de taxi. Mais peu obtiennent le visa necessaire pour s'y rendre, voir la famille ou tout simplement visiter. Sur ce bout de plage les deux villes semblent a la fois s'observer et se jauger.

Eilat la fiere, station balneaire qui ne s'arrete jamais avec bars, restaurants, machine a sous... Et Aqaba la tranquille avec ses petits hotels, ses quelques bars, ses hotels les pieds dans l'eau. Deux mondes aussi s'y cotoient : les israeliens branchés exhibants leurs corps et leur bronzage, les jordanniens reserves se baignant en marcel pour les hommes et en jean pour les femmes. Ces derniers preferent le thé/narguilé aux margaritas/malboros. Eilat exhibe fierement ses immeubles et ses reservoirs de petrole aux yeux des jordanniens. Les jordanniens eux preferent un magnifique drapeau aux couleurs de la revolution arabe (noir, vert, blanc et un triangle rouge) se detachant sur fond de montagne. Ce drapeau n'est ni celui de la Jordanie (il n'y a pas l'etoile a sept branche), ni celui de la Palestine mais celui de la grande revolte arabe de 1917. Le noir represente les abbasides, le vert les omeyyades et le blanc les fatimides. Le triangle rouge est celui des Hashemite, leaders du soulevement dont Abdallah II est le descendant.


Les isreliens ne beneficient pas, malheureusement pour eux, du coucher de soleil sur les montagnes du Sinai... Ils sont du mauvais coté.



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