1 - Quand j'étais bébé (en janvier)
2 - Avant la coupe
3 - Maintenant (il ne faut pas me croiser dans des ruelles mal éclairées)
Ils se lancèrent ensemble dans la guérilla contre les troupes Ottomanes et remontèrent depuis la Mecque vers le nord et leur objectif principal: Damas. Ils prirent la ville d'Aqaba qui leur permit d'être ravitaillé par les Anglais depuis l'Égypte. La prise d'Aqaba marqua un tournant dans la guerre car elle permit une action conjointe des armées d'Allenby en Palestine et de Faysal en Transjordanie. Les deux armées se rejoignirent à Amman mais les Britanniques laissèrent à Faysal l'honneur de prendre Damas le 31 octobre 1918.
La guerre fut menée par les tribus bédouines d'Arabie et de Jordanie. Les dirigeants de l'armée appartenant à la dynastie Hachémite. Dans son livre Les sept piliers de la sagesse, Laurence d'Arabie (puisque c'est comme ça qu'il faut l'appeler) fait une analyse pointue des différences entre bédouins et paysans. Selon lui, ces derniers n'étaient pas prêts à mourir pour leur terre car ils ne tiraient aucun bénéfice d'un changement de régime. La légion arabe, nom que porte toujours l'armée jordanienne est organisée par tribu, chaque chef bédouin disposant de ces propres hommes sous le commandement général de Faysal et de Lawrence.
L'organisation de la légion arabe correspond peu ou prou au système politique jordanien avec un roi Hachémite disposant d'une légitimité très forte en tant que 43eme descendant du prophète. Un pouvoir local largement basé sur l'appartenance tribale (les élections municipales dans les villages sont un simple enregistrement du chef de tribu). Une démocratie de façade dans laquelle la décision finale revient au roi, même si celui-ci est un roi éclairé. Une relation paternaliste entre les gouvernants et les gouvernés.
Les illusions nationalistes s'envolent des la fin des hostilités. Le partage du Moyen-Orient se fait selon l'accord secret Sykes-Picot pourtant dénoncé par Lénine en 1917. Les Français placent le Liban et la Syrie sous protectorat tandis que les Anglais mettent sous tutelle La Transjordanie, la Palestine et la péninsule arabique. Faysal obtient l'Irak, un territoire peuple de trois communautés différentes comme lot de consolation. Les conflits internes aux Arabes reprennent des les années 1920 notamment en Arabie avec la prise des lieux saints par Ibn Saoud, ennemi héréditaire des Hachémite qui fonde l'Arabie Saoudite.
Après le revival Nassérien, le nationalisme est aujourd'hui incarné par la culture commune diffusée par un langage commun et les chaînes satellitaires.
Nous sommes en 1916, la première guerre mondiale fait rage en Europe, Français et Anglais se battent cote a cote face aux Allemands et leurs allies. Le front de l'est est exsangue, les occidentaux voudraient ravitailler leur allié Russe. Ils disposent pour cela de deux options: la Baltique contrôlée par la puissante Kaiserliche Marine ou les détroits Ottomans. Malheureusement, l'offensive sur les Dardanelles de février 1916 échoue pour diverses raisons notamment l'opiniâtreté d'un certain Mustapha Kemal. Pour déstabiliser le puissant empire Ottoman, les alliés se résignent à une offensive terrestre au départ de leur base égyptienne combinée à une révolte de la population arabe.
Le nationalisme arabe n'est pas né de l'imagination des Anglais et des Français. C'est un processus de mûrissement beaucoup plus long. Le mouvement plonge ses racines dans la Nahda (النهضة), la renaissance Arabe. Le mouvement est apparu au XIXe siècle en Egypte. Cette période d'intense production littéraire marque le renouveau de la culture arabe et amorce la modernisation de la société. Les intellectuels arabes façonnent des revendications politiques au début du XXe siècle. Le nationalisme arabe est né.
En 1908, les peuples arabes, toujours sous domination turque voit l'arrivée de dirigeants libéraux: les jeunes-turcs. Ces derniers veulent régénérer l'État turque et le doter d'institutions calquées sur celles des États occidentaux. Le mouvement nationaliste arabe y voit la sa chance de se doter d'un État ou d'obtenir une plus grande autonomie. Le mouvement jeune-turc est nationaliste et basé sur un pouvoir militaire fort, garant des institutions (ça me rappelle quelque chose). Les minorités composant l'empire sont donc écartées des transformations du régime. Le pouvoir exclu toute tentative de sédition et se montre particulièrement enclin a mater toute forme d'opposition (génocide arménien et exécution des principaux agitateurs arabes).
Telle est la situation lorsque la guerre éclate. Après leurs échec des Dardanelles, les alliés prennent contact avec les principaux chefs Arabes pour fomenter une révolte contre les Ottomans. Les leaders Arabes ne sont pas dupes. Ils connaissent les revendications alliées sur le Moyen-Orient ainsi que celles du mouvement sioniste naissant mais pensent pouvoir négocier la création d'un État arabe avec les alliés après avoir montré leur bravoure au combat. Cet État s'étendrait de l'Euphrate au Canal de Suez et de la Méditerranée a la Mer d'Oman. L'Égypte et le Maghreb sont exclus des revendications pour ne pas froisser les alliés Européens.
"Nous avions à opter pour le moindre mal, entre une mort inéluctable et une lutte longue et âpre pour une vie digne et libre." (Assad Dagher)
Fort de sa légitimité traditionnelle et religieuse, le Chérif Hussein, gardien des lieux saint de la Mecque et de Médine, descendant du prophète (un bon CV en quelque sorte) lance une mini révolte et reprend la ville de la Mecque aux Turques. Cet événement marque le début de la Grande Révolte Arabe.
Fin du premier épisode.
En effet, les emballeurs ont une fâcheuse tendance à surévaluer le nombre de sacs plastiques, à croire qu'il sont payé a la quantité de sac utilisés au cours de la journée. Prenons un exemple, lorsque je fais des achats pour disons deux semaines en sachant que je ne mange chez moi que le soir, je m'arrange pour tout mettre dans deux grands sacs pour pouvoir rentrer a pied. Ce que je peux mettre en France dans deux sac (ou mieux deux cabas), le Jordanien me le met dans 10 sacs. Dans notre appartement, nous avons une collection de sacs plastiques… Si j'achète un concombre, l'employé va d'abord me le mettre dans un sac plastique car ils ne mettent jamais les étiquettes sur les fruits puis l'emballeur de la caisse le remettra dans un autre sac plastique plus grand. Le non-sens consumériste va assez loin.
Le ministère de l'environnement, Said Irani, visitant Carrefour pour promouvoir sa politique.
Néanmoins, le gouvernement a enfin prit une mesure pour réduire le nombre de sacs plastique qui virevoltent dans les désert (et peuvent étouffer un chameau, si, si!) ou sur les plages. Pour le moment seule une campagne de sensibilisation et la distribution gratuite de sacs réutilisables est en place dans un seul supermarché de la capitale, Carrefour, lieu favori de retrouvailles des expatries et des riches habitants du Golfe. Les sacs plastiques ne sont toujours pas payants, ce qui est une mesure beaucoup plus dissuasive pour les consommateurs. Dans l'avenir, le ministère souhaite aussi taxer l'importation des sacs plastiques (je ne pensait pas que c'était possible). Le royaume applique une fois de plus une mesurette ou une demi-directive sans doute pour coïncider avec la célébration de la journée de l'environnement…
Bonne fête a toi l'environnement et bon courage pour la suite…
Al Kitabou Gadidou : "le livre est neuf" pourquoi un tel titre pour un blog? Eh bien ce fut la première phrase apprise en arabe. Le genre de phrase qui vous marque comme "Donde es el hotel?" en Espagnol ou encore "Where is Kitty?" (Kitty étant bien sûr le chat de Kate) en anglais. Ce blog va donc permettre la découverte d'un pays d'une culture et d'une religion pendant près d'un an. Il racontera mon périple en Jordanie. En effet, je part pour 9 mois de stage dans ce magnifique pays.