mardi 27 novembre 2007

Aller dans le Sinai sans voir le mont du buisson ardent c'est un peu comme aller a Paris et rater la Tour Eiffel. Apres avoir reflechit et compare les prix, je m'engage dans une excursion avec mon hotel. En resume on part a 11h et on revient a midi le lendemain, ce qui m'arrangeait pour prendre le bus pour Sharm-el-cheick.

Nous arrivons donc en pleine nuit au pied du monastere Sainte Catherine. Il fait froid dans le desert en cette periode et beaucoup sont venus en tong et en short, les gros malins. L'ascension se fait de nuit, j'ai oublie ma lampe torche mais le sentier se fait sans difficulte, il suffit de suivre le bedouin ou le chameau. Et, chance pour moi, la lune etait presque pleine. L'ascension se fait donc sous un magnifique ciel etoile et dure presque 3h avec les pauses. Certains sont un peu plus long, d'autres preferent le chameau, chacun son truc... Le dernier the est un bonheur avec les premiers marcheurs du jour. Je suis le premier sur la montagne sacre.

Ici une eglise et la un batiment en pierre. Je me pose sur une large pierre, bien emmitoufle dans mon sac de couchage et m'offre une heure de repos. Soudain , je suis reveille par quelqu'un qui me pousse, et je vois trois russes a cote de moi. Il pourrit s'excuser ces ....... d'autant qui ne parle pas un mot d'anglais. Je me repose tranquillou lorsque ma pierre et a nouveau prise d'assaut par tout ces touts en mal de spiritualite. Et il y en a meme pas un pour ramener de la vodka pour se rechauffer. Il me saoulent vraiment d'autant que pas un ne lache un petit "sorry". Tout le monde attend dans le froid quand soudain...

Enfin le soleil pointe son nez. Le spectacle est magnifique mais l'ambiance est loin d'etre au receuillement, a la tranquitude. Au final, un magnifique lever de soleil comme il y en a partout tout les jours de par le monde mais avec un arriere-plan de spiritualite tant cette montagne est charge de legende.





Le sinai


Ca y est je suis enfin en Egypte apres l'attente au poste frontiere israelien. Me voici a attendre le bus pour aller a Dahab, je vais me baigner de l'autre cote de la barriere du Hilton avec des Egyptiens marrants. On discute de chose et d'autre avec mes quelques mots d'arabe. Puis je saute dans mon bus (elle est con cette expression, ici on dit pluto je donnes 20 centimes a un gars qui met mon sac dans le bus) pour dahab. Je rencontre un americain et une equatorienne (desole pour les noms) et aussi quantite de hippies perdus dans le Holy land (Israel).

Dahab est une ville vraiment sympa, un ancien lieu de residence pour les beatniks (ils sont partout en fait). De petit hotels sont contruits au bord de l'eau. Tout les restos et les bars sont fait de trois planches de bois sur la plage. Ils sont couverts de moelleux coussins sur lesquels les gens s'alanguissent apres la plongee. Les jus de fruits presses et la biere bon marche sont les boissons officielles. Le poisson est frais. La vie n'est pas chere, les egyptiens pas prise de tete. Bref, tout nickel. Pour ce qui est des activites, c'est sea, sex and sun : plongee, kitesurf, windsurf...

Une ville pour tout ceux qui detestent "Sharm".

Nos amis Israeliens...

Pour me changer un peu les idees, je suis partit en Egypte pour 10 jours, au programme : visite du Sinai, des ses spots de plongee et de son desert puis un petit tour au Caire chez Anais apres un crochet pres du canal de Suez. Pour mon voyage, je traverse Israel car cela me revient moins cher en comptant les taxes que de prendre le ferry Aqaba - Nuweiba.

L'arrivee au poste frontiere israelien est assez particuliere. On est acceuillit par une magnifique israelienne (enfin une fille pas voilee) qui nous demande si l'on a une arme. Et oui, comme tout le monde est arme, on peut emporter son propre pistolet. Apres le check-up security, on apercoit une mec de 18 ans environ paradant avec son M16 a la main. Tout les personnes affectes aux postes frontiers du pays sortent du lycee. Il viennent prendre leur poste avec leur sac eastpack de toutes les couleurs. C'est pas vraiment des enfants soldats mais pour un francais qui est exempte et qui n'a jamais tenu une arme, cela impressione.

Comme je suis un grand ami des syriens, enfin disons plutot que leur pays est magnifique. Je demande aux gardes frontieres de me faire un visa sur une feuille separe. Ce genre d'operation vous fait directement paraitre comme suspect, suspicion renforcee par le visa syrien avec des questions du type : "Qu'est ce que vous etes aller faire la-bas"... Je comprends les israeliens, leur souci de securite et tout ca mais au retour, j'ai du cette fois attendre 1h45 min alors que les informations contenues dans mon passeport ont ete verifies 10 jours auparavant.

Cette article ne sera illustre d'aucune de mes photos (j'ai pas envie de finir en prison)


samedi 10 novembre 2007

Vie quotidienne...

Quelques aspects, en vrac, de la vie quotidienne dans mon quartier :

- la violence : les hommes surtout les plus jeunes ont tendance a se fighter pour un rien. Je fut impressionne lorsque je vis pour la premiere fois des gens se battrent ici car ils etaient ages de 10-13 ans. Je sais que les gosses aiment se taper entre eux comme je les vus lors des colos mais ici cela semble assez frequent. J'ai l'impression qu'ils sont tous en manque d'affection et que la sauce peut monter tres vite. On ne comprend pas vraiment pourquoi ils se battent car en France, on se bat principalement pour les filles chez les plus jeunes, alors qu'ici, personne a conquerir. Le plus fort sentiment est sans doute l'honneur, le sien et surtout celui de sa famille.

Il y a une semaine, un homme est mort pour rien dans la rue perpendiculaire a la mienne. J'ai assiste a la bagarre. Il y avait environ une dizaine de jeunes hommes en train de se tapper les uns sur les autres a coup de barres de fer et de bois. Resultat : un mort un peu plus tard dans la soiree. On m'a raconte l'histoire qui a tout declenche, entre mythe et realite, rien n'est verifiable. Tout commence le jour meme, des gamins vont dans une boutique de telephones, volent quelques trucs et font des conneries. Le gerant les voit, engeule et tape sur les gamins. Mais les freres de ces enfants viennent le soir pour se faire justice. Ils tapent sur le gerant, sa famille s'y oppose. Baston generale entre les deux familles. Pendant les hostilites un des jeunes va dans la maison et tue un des membres de cette famille. Le soir les policiers bouclent la rue et y reste pendant un semaine. Le surlendemain de cette affaire, un des membres de la famille prise a partit, tente de tuer un membre de l'autre famille.
Bon mon quartier parait un peu glauque mais en fait pas du tout, c'est seulement une histoire de famille. Les gens ne vont jamais s'attaquer a un touriste ou a un jordanien sans raisons. Neammoins, pour reconcilier tout le quartier, des concerts ont ete organises.

- les fetes : La ville d'Aqaba est une particularite en Jordanie. Les gens sont beaucoup plus traditionalistes que dans le reste du pays. Un concert est donc un rassemblement d'hommes. Les hommes chantent, les hommes dansent et les hommes boivent. Du the bien evidemment... Les plus vieux restent assis et regardent les plus jeunes se dehancher. Les chanteurs et les musiciens sont souvent egyptiens car ce sont les meilleurs du Moyen-Orient. A noter que durant le concert auquel j'ai assiste, un des danceurs a sortit son flingue pour tirer en l'air mais il a ete arrete par son ami, ce dernier pensant que le quartier en avait marre.

- le bus : La encore, separation stricte des sexes. Un homme ne peut s'asseoir a cote d'une femme qu'il ne connait pas. On en arrive parfois a des situations cocasses ou il reste une place a cote d'une femme et cinq gars debouts. On fera souvent changer de place a 3-4 personnes pour que les femmes soit assisent les unes a cote des autres. Le bus s'arrete partout, il n'y a pas d'arret de bus, il suffit de lever le bras. Et pour s'arreter, il suffit de cogner une piece de monnaie contre le carreau du vehicule et le chauffeur s'arrete.

- les petits cons : dans ma rue, il y avait des petits cons qui ne connaissait que "fuck you" en anglais. Comme je ne voulais pas declencher une baston generale avec leurs cousins et leur famille eloignes, j'ai moi aussi trouve une insulte mais une beaucoup plus belle. Je les ai traite une seule fois de "djach" : petit ane et ils se sont arretes. Je reserve une insulte au cas ou, se sera "khaluf sarira" : petit porc, je sait pas ce que ca peut donner pour des musulmans...

- le cout de la vie : J'ai partiellement regle le probleme du prix touriste. Desormais, je connais a peu pres le prix de chaque chose et je met directement l'argent sur la table. Les commercants ont tendance a me raqueter de 5 centimes dans le centre mais je les laissent faire, leur vie est plus dure que la mienne...

- les feux d'artifice : un classique ici, il y en a a peu pres tout les deux jours et encore plus pendant le ramadan.

jeudi 1 novembre 2007

Sommes-nous tous des homosexuels?

"En Iran, nous n'avons pas d'homosexuels comme dans votre pays." Mahmmoud Ahmadinejhad, 2007.

Tel semble etre le sentiment des gouvernements des pays a majorite musulmane. L'Homosexualite est interdite par l'Islam ou plutot par la tradition islamique tout comme elle est condamne par les autres grandes religions monotheistes (pour les religions polytheistes je ne sait pas). Les gouvernements cachent la presence des homosexuels dans leurs pays et les persecutent dans tout les pays musulmans hormis la Turquie. En Jordanie l'homosexualite reste un delit. Dans les autres pays musulmans, l'homosexualite est un crime passible de peine de prison allant de 6 mois au Liban a 14 ans dans les Emirats Arabes Unis. Ce comportement est passible de mort en Iran, Mauritanie, Arabie Saoudite, Soudan et au Yemen.
La suite de la citation nous interesse beaucoup plus car elle indique que l'homosexualite, qui apparait comme une sexualite deviante, est surtout une invention des pays occidentaux. Nous ne reviendront pas ici sur les arguments portants sur cette forme de sexualite comme quoi elle serait contre nature etc, etc (signalons quand meme que les animaux ont parfois des comportements homosexuels et meme nos propres cousins les singes). Pour les arabes, la sexualite est surtout vue comme un comportement d'occidental.
Dans les pays a forte tradition musulmane, tout contact avec une femme est interdit avant le mariage : une parole, une caresse que dis-je un baiser sont bannis. Certains hommes ont donc trouve d'autres moyens d'assouvir leurs pulsions en se tournant vers d'autres hommes. Ces pulsions ne sont pas forcement fortes, il peut s'agir simplement de se tenir la main, de poser la main sur la cuisse, les epaules ou de se faire quatre fois la bise (rien n'egalera jamais la douceur d'une peau feminine, s'il savait). Les hommes sont donc tres proches entre eux. Pour la plupart des jordanniens, je suis quelqu'un de tres beau grace a mes yeux bleux. Les femmes ne se prononcent jamais devant vous sur le sujet.
Cependant certains hommes sont parfois un petit peu trop entreprenants et ont tendance a considerer les occidentaux qui sont beaux comme les acteurs de la cage au folles. J'en ai fait la triste experience en Turquie (special dedicace), au hammam plus particulierement, comme quoi. Un gars qui m'a prit en stop en Jordanie m'a lui aussi fait certaines propositions. Cela ne m'est arrive nul part ailleurs et indique le degre de frustration des hommes d'ici mais surtout de ce bedouin-la. Mais rassurez-vous il est tres rare de se faire embeter ici, il suffit de dire "poulis" et les jordanniens relous prennent la poudre d'escampette. Ce qui est encore plus fou c'est que les autres jordanniens s'excusent d'avoir de tels compatriotes.

En France, ce n’est que depuis le 4 août 1982, avec l’arrivée des Socialistes au pouvoir, que l’homosexualité est dépénalisée.