dimanche 28 octobre 2007

Dana, Khaled et les perdrix

J'ai recu la visite d'Aurelie et Momo, nous avons profite de ces trois jours ensembles pour boire quelques coups avec les belges qui etaient de passage, faire un peu de plongee et surtout aller a Dana. On m'en avait tellement parle depuis le premier Neo-zelandais recontre a Amman, jusqu'ici a Aqaba. On me disait : "tu dois aller a Dana, Dana c'est trop cool, wala j'ai vla kiffe (ca c'etait geoffrey)... Nous sommes donc partis pour Dana apres avoir plonge sur le recif le matin. A 14h nous prenons le bus pour Ma'an qui normalement met 2h mais celui-ci avait decide de prendre tout les gens qu'il croisait donc nous sommes arrives a Ma'an a 17h et nous avions encore 1h de route jusqu'a Dana. Un homme nous prend moyennant quelques cesterces mais il avait oublie de nous preciser que sa Pigeot 403 (c'est pas moi qu'il le dit comme ca, c'est eux) roule a 50km/h. Le trajet dure environ 2h30. Notre homme se perd dans la nuit et voila qu'il demande son chemin a un Bedouin. Petite precision, le terme Bedouin designe tout individu plantant sa tente sur le bord de la route et ayant un Keffieh. Par extension il peut designer toute personne portant un keffieh et ayant la peau plus mat que le majorite des jordaniens (qui sont parfois sujets au coup de soleil). Donc le chauffeur s'enfonce dans un chemin et le Bedouin lui fait des grands signes avec un baton enflamme pour lui dire qu'il s'est trompe. Notre chauffeur nous indique le fond d'un vallon et nous dit qu'il y a des hotels. Nous descendons, marchons un peu, cherchons quelque point lumineux. Soudain, une voiture vient a notre hauteur, c'est le chauffeur qui en fait c'est trompe et revient nous chercher pour nous emmener au bon endroit. L'entree du parc est constitue d'une tour de laquelle on apercoit toute la vallee. A cet endroit en realite point d'hotel...

Nous demandons au ranger ou nous pouvons dormir, celui-ci nous demande si nous avons une tente. Evidemment nous n'en avons pas et il nous propose de dormir dans sa tour. Il s'appelle Khaled, nous partageons son repas avec la main droite bien sur (la gauche est impure) : du poulet encore du poulet! Nous discutons des differences homme femme sans a priori, de la France, de l'Europe... Nous perfectionnons notre arabe avec des mots comme : "j'ai faim", "j'ai soif", "espece de voleur!" Khaled nous apporte des matelas pour dormir dans l'acceuil du parc. Nous dormons tres bien malgre la taille des matelas. Je ne sait pas si les jordaniens sont plus petit que les europeens mais leurs lits le sont (je me met en travers de mon lit deux places pour dormir).

A notre reveil, le paysage est epoustouflant, un epais brouillard recouvre entierement la cuvette. Sorte de pouf en coton pour les dieux. Nous descendons dans le parc des l'ouverture grace au "shuttle", une benne de camion amenagee avec des sieges. Le parc est en realite un promontoir entoure par les montagnes du Wadi Araba, l'altitude serait de 1500m. Le paysage nous rappelle un peu notre cher provence et les balades dans le maquis. La reserve est traverse "seulement" de trois sentiers. Plusieurs raisons a cela a mon avis, les guides veulent conserver leurs secrets et vous montrer les differentes especes du parc dont eux seuls connaissent les cachettes : ibix (sorte de bouquetin), hyenes, loups... moyennant finance bien sur, les autorites du parc veulent conserver la quietude des lieux en acceuillant un nombre limite de marcheurs. De toute facon les jordanniens s'en foutent, car lorsqu'il viennent c'est juste pour faire la fete, dixit les rangers. Nous avons donc emprunte les trois voies dans la journee (1h/2h/3h) et rencontre beaucoup d'oiseaux : des perdix, des mesanges danatiens (car ils ont un champ particulier) un chouka et un magnifique aigle.

Apres un dernier repas et une nuit passee au sommet de la tour, les rangers nous reconduisent a la route principale depuis laquelle nous continuons en stop. Un sentiment demeurera a l'issue de ces trois jours, le magnifique acceuil et la gentillesse des jordanniens. Ca change de Wadi Musa!

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