dimanche 9 mars 2008

Inflation - التضخم

Comme la France, la Jordanie n'est pas épargnée par l'inflation. De chiffre officiel pour l'instant il n'y en a pas. D'ailleurs qui peut parler d'un chiffre réel et indépendant de l'inflation lorsqu'il existe un ministère des statistiques? Pour donner un ordre d'idée du coût de la vie ici c'est à peu près la moitié de la France mais les salaires vont de 150 euros pour un ouvrier à 800 euros pour un chef. Un instituteur gagne environ 350 euros et un ingénieur 500. Maintenant parlons un peu de l'augmentation des prix et la situation macro-économique.

Avant la Guerre du Golfe épisode II, le premier partenaire commercial du pays était l'Irak de feu Saddam Hussein et Ali le chimique (j'adore ce nom de guerre). L'Irak vendait le pétrole pour une bouchée de pain et recevait en échange d'autres bien de consommation courante fournit par les jordaniens. C'était l'accord "pétrole contre nourriture" grâce auquel même Charles Pasqua (qui est dans toutes les bonnes combines) a réussit a recevoir de l'argent. Pendant cette période d'embargo on peut même dire que les américains fournissaient l'Irak par le biais de l'accord de libre-échange conclut entre la Jordanie et Les Etats-Unis…

Malheureusement ce second épisode a apporte les réfugiés et les problèmes énergétiques ont commences. Les prix du pétrole et du gaz sont aujourd'hui au plus haut sur le marché mondial et la Jordanie n'en a pas. Par le biais de subventions gouvernementales, le prix des énergies fossiles restait artificiellement stable. Or ces subventions ont été supprimées pour ne pas ruiner l'Etat au début de l'année. Un exemple très simple, une bouteille de gaz dont le prix est contrôlé par le gouvernement coûtait en décembre 4.75euros, elle est aujourd'hui a 6.75 et devrait atteindre les 10 euros a la fin de l'hiver car les gens en auront moins besoin pour cause de coupure de chauffage. Tout les jordaniens utilise le gaz pour la cuisine, ici point de plaque électrique ou a induction…

A cela on ajoute bien sur l'augmentation mondiale des prix de l'alimentation car nos compères agriculteurs ont décidés de faire des agro carburants qui ne changent rien a l'effet de serre (a part pour la canne a sucre). Et d'utiliser les surfaces agricoles pour essayer de faire de l'énergie plutôt que de nourrir la population. Les jordaniens rajoute eux-mêmes un couche en important la plupart de la nourriture: mon kebab au mouton vient d'Australie, ma pomme des Etats-Unis et mon boeuf du Brésil. L'agriculture est ici très difficile car les surfaces arables sont faibles et l'eau assez rare. Les jordaniens ne sont pas prêts d'importer de la nourriture sioniste, seule agriculture exportatrice de la région. Ou peut être le font-il déjà sans le marquer sur les emballages…

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